Diorama « Pinder » - camion en difficulté.

 

 

 

Echelle : 1/87 (HO)


Il y a déjà un certain temps que je pensais m’essayer à la construction de montagne.
Allons-y pour la construction d’une section de route de montagne, avec un petit parking dans le virage, pour le reste on verra plus tard.
Pour que cela ne soit pas trop grand, prenons l’échelle HO ( 1/87 ), ma planche devra faire +/- 37 cm sur 76 cm. ( afin de pouvoir l’installer dans une verrière de notre club )

Après avoir construit le squelette du relief, à base de carton et de bois de boites à cigares, il faut donner l’aspect de montagne et des rochers. Il y a plusieurs possibilités ; j’avais déjà utilisé sur un diorama, des morceaux de polystyrène (frigolit), recouverts de plâtre.
Mais pour cette fois, nous changeons de technique : utilisation…de tissus !
Prenons des morceaux de +/- 12x12 cm, et pour ne pas trop les remarquer, il est préférable de les déchirer au lieu de les couper. Quelle couleur ? Cela n’a pas trop d’importance, j’ai utilisé ce que j’avais : du brun clair (les restes d’un vieux pyjama) et de … vieux mouchoirs blancs.

Ces morceaux de tissus sont ensuite plongés dans du plâtre dans du ciment gris ( un vieux sac qui commençait à sécher dans la cave ), me donnant donc directement la couleur de la pierre. (gris clair). Le ciment dois être très liquide afin qu’il puisse imprégner suffisamment le tissu.

Nous plaçons ensuite les morceaux sur le relief, en les froissant un peu afin de donner l’aspect rugueux des roches. A certain endroit on peut même ajouter directement du ciment pour accentuer les aspérités.

Après le séchage et durcissement on peut passer au coloriage …
Etant donné que j’ai utilisé du ciment gris , nous pouvons nous passer de peinturer les roches, ( si ce n’est le cas, il est nécessaire de peinturer l’entièreté avec de la couleur grise très claire).
Il suffit de souligner les aspérités de la montagne et des rochers ( du haut vers le bas ), avec de la peinture blanche (ou gris clair ), puis de la brune, à l’aide d’un gros pinceau ( sans appuyer ). Quelques touches de vert … et c’est terminé !

Pour reproduire la route, j’utilise une bande autocollante « imitation route » de la marque Busch.

Le revêtement étant trop propre, je le patine en saupoudrant de la poussière de ciment , puis en frottant délicatement avec le doigt. Un petit coup de souffle pour enlever le surplus ; attention, pas dans le salon, la ‘patronne’ ne serait pas très contente.
Pour le décor de verdure, ce n’est pas compliqué : un petit récipient, avec de la colle blanche diluée avec de l’eau (50/50), que l’on applique aux endroits souhaités à l’aide d’un pinceau. Ensuite, on répand la poudre verte, (marques Heki , Busch , Noch ) et on tapote sur le zones de verdure .
Il est toujours préférable de disposer plusieurs teintes différentes ( l’herbe n’est pas toujours de la même couleur partout ), allant de la plus claire à la plus foncée , et de la plus fine à la plus épaisse; le rendu sera plus réaliste.
Pour terminer, on retourne la planche et on tapote sur celle-ci afin de faire tomber le surplus sur une feuille de journal, (pour récupérer la poudre pour une prochaine utilisation).
Quelques mousses de lichen de plusieurs couleurs pour imiter des buissons feront l’affaire ci et là.

Des sapins de différentes tailles seraient sympas dans le décor. (nous aimons bien les sapins).
De passage à Luxembourg, nous en avons acheté un sachet de toutes dimensions, malheureusement les troncs étaient absents, et ma femme trouvait que cela n’était pas fort joli, … elle avait raison. J’ai entrepris de construire les troncs. Comment ?… Un petit tour dans le jardin, avec un sécateur en poche, je m’approche du Forsythia, et clac-clac-clac, deux ou trois branches coupées … hors du regard de ‘Madame’ … cela vaut mieux. Pourquoi des branches de cet arbuste ? et bien parce que celles-ci sont creuses pardi.

Coupons des petits rondins de 1 à 2cm de long, enfonçons un morceau de cure-dent ( après l’avoir un peu aminci ) ou une allumette, d’un coté ( ce qui facilitera la plantation sur la planche ) et le sapin de l’autre. Un petit coup de pinceau sur les troncs donnera un rendu magnifique. Et voilà, nous pouvons les installer.

Installons en même temps une barrière sur tout le bord de la montagne et du parking, cela permet d’y ajouter un peu de sécurité. (on ne joue pas avec la sécurité !)
Voilà, le paysage est enfin presque terminé ! Il faut encore fixer le tout, avec de la laque pour cheveux (ne videz pas la bombe, car Madame ne serait pas contente).

Nous voici maintenant au stade de décoration : personnages et véhicules.
L’idée n’est pas venue immédiatement, mais ma femme adore le cirque, nous décidons donc de mettre en situation un convoi du cirque Pinder, dont un camion a eu un éclatement de pneu. Le personnel effectue le remplacement du pneu avant gauche en plein dans le virage … pas de chance hein ?
Passons donc aux véhicules.
Le principal, c’est le tracteur avec sa remorque du cirque Pinder, un Renaut Marmon de la marque SAI, très joli mais assez cher. Je lui ai apporté quelques modifications : ouverture de la porte conducteur, de la vitre conducteur et braquage des roues.

Nous ajoutons également ;
une camionnette Mitsubishi (achetée dans une bourse) et repeinte, ayant la porte conducteur découpée. Nous y avons ajouté des décalcomanies Pinder.

un camion DAF(marque Wiking ) peint aux couleurs de Pinder, tractant une remorque (marque Herpa ) transportant une ancienne Peugeot 404 de la cavalcade Pinder des années 60 ( marque SAI ). Nostalgie,nostalgie !

une camionnette Renault Trafic (marque Rietze) de la gendarmerie avec le hayon ouvert.

une Peugeot 205 cirque Pinder (marque SAI).

une Renault Clio de la gendarmerie (marque SAI).

Plusieurs autres véhicules : Audi , VW , Ford , avec leurs passagers, et enfin une BMW dépassant la file à l’arrêt et se faisant verbaliser par les motards de la Gendarmerie. (marque Preiser).

J’ai utilisé les personnages de la marque Preiser, les plus beaux à mon sens. Une famille dégustant un bon barbecue près de leur camionnette.

Ma femme dépose des moutons regroupés sur la plaine avec une pince à épiler, pendant ce temps, j’accroche quelques alpinistes escaladant la falaise, j’ajoute également des marcheurs, 3 cyclistes en plein effort, deux Vespa et des badauds.

Et voilà , c’est terminé !

Nous avons déjà en tête plusieurs projets de dioramas : un circuit de train HO, en hiver, avec l’arrivée en gare du cirque Krone, le Cirque Pinder avec son chapiteau, mais çà c’est une autre histoire!

Réalisation : Viviane Coquelet et Jean-Luc Deval
Texte et photos : Jean-Luc Deval